Le doseBadge à la pêche aux langoustines
Reportage par Vincent Langlard.
Le monde de la pêche est particulièrement exposé au bruit, mais du fait des contraintes, il fallait valider le doseBadge comme pouvant « survivre à la mer ». Le “Gwenvidik” chalutier du capitaine Dominique Faou, basé au Guilvinec dans le sud Finistère, a accueilli à son bord Vincent Langlard, directeur de la société Cirrus France pendant toute une journée de travail. Cirrus a ainsi pu équiper le capitaine et ses matelots pour une journée de mesure pas comme les autres …
Les mesures
- 5 dosimétries ont été effectuées,
- 2 sur les matelots,
- 1 sur le capitaine,
- et les 2 autres sur les visiteurs (Cirrus et IMP).
- Une vingtaine de mesures au sonomètre ont aussi été effectuées,
- en mode bande large
- et en mode bandes d’octave.
L’histoire
Pour pêcher la langoustine, il faut se lever tôt. Départ à 5h du matin pour un retour prévu à 17h30. Cette journée de travail pas comme les autres s’annonçait longue… Mais le défi était là, valider le doseBadge en mer, et particulièrement sur des personnes exposées à l’eau.
Les matelots et le capitaine sont habitués à recevoir des personnes à bord. “plusieurs journalistes sont déjà venus, … allez-vous nous envoyer les photos ? car nous attendons toujours les photos des journalistes…” me demandait un matelot.
L’ambiance à bord est tout de suite sympathique, exception faite du vrombissement du moteur. Mais sans lui où irions-nous ?
Un chalutier est un bateau où la place est très optimisée; autant dire qu’il n’y a de place que pour trois personnes et la pêche. Le Gwenvidik possède 3 chaluts car il arrive souvent d’en déchirer un. Deux chaluts sont mis à l’eau dans le même temps et le troisième est là “au cas où”.
Dès 6h20 les chaluts sont mis à l’eau et les mouvements des matelots ressemblent à une danse synchronisée où rien n’est laissé au hasard. “Le plus grand danger est dans le maniement des manettes contrôlant les chaluts, … la force hydraulique et la sensibilité du système sont telles qu’une mauvaise manoeuvre pourrait aisément blesser un matelot..” rapporte le Capitaine Dominique Faou.
Equiper les matelots avec le doseBadge n’a pas été simple. Le ciré est un habit vraiment technique, pas de trou, pas de possibilité d’accroche des pinces, l’adhésif ne tient pas… la solution a été trouvée par les matelots eux-même… “nous n’avons qu’à l’accrocher à notre casquette… ” me dit le matelot David. Cela me parut idéal car proche de l’oreille et David m’assura: “jamais ma casquette ne tombera à l’eau…” et elle n’est pas tombée.
La cabine de pilotage du chalutier est un lieu très contrasté. Autant le bateau paraît ancien et patiné par l’eau et le sel, autant l’équipement y est hyper-sophistiqué. Environ sept ordinateurs ornent la cabine de leurs écrans affichant des vues multicolores des reliefs du fond de mer et de la position des chaluts jumeaux.
Le bruit est omniprésent sur le chalutier. La raison en est simple…. le moteur. Toutes les opérations effectuées sont insignifiantes en terme de bruit comparées au moteur du chalutier, surtout en mode ‘turbo’.
Le moteur résonne partout dans la structure. Le Gwenvidik est en bois mais l’intérieur et le toit du pont de pêche sont en métal. Rester dans la cuisine est à la limite du supportable. Seul l’avant du bateau est confortable pour les oreilles et permet de voir les nombreux autres chalutiers gravitant autour de la zone ainsi que les goélands, toujours au rendez-vous lors de la remontée des chaluts.
On peut dire que la pêche a été bonne. Nous avons tiré trois traits en douze heures et ramené 24 caisses de langoustines et quelques poissons divers comme le Saint-Pierre et une lotte.
Les couleurs, les sensations sont contrastées et l’on se sent vraiment dépaysé. Arrivée au port et déchargement de la pêche à la criée.
Nous voici à la fin du voyage, les mesures sont éloquentes…!
Quelques résultats
- Le capitaine a été exposé à un niveau Leq de 85dB(A)
- Les matelots ont été exposés à un niveau Leq variant de 83 à 87dB(A)
- Les visiteurs ont été exposés à un niveau Leq variant de 84 à 87dB(A)
- Les crêtes maximales sont d’un niveau de 132dB(C)
Merci à l’équipage du Gwenvidik et à l’IMP d’avoir rendu possible cette aventure !
Vincent Langlard